vendredi 4 juin 2010

prélude au marathon

Saint Julien aide-moi donne moi du "molin", molin à parole, à vent, molette à coudre, molette à pince! Saint! Saint-Ju!, Saint Juste, Saint Julien! Monsieur Molin, Madame Molette… Aidez-moi! Je dois écrire, alimenter la machine à décrire, m'arracher les cheveux dessus. Il est "minuit passé minuit", c'est l'heure de l'horreur. Bandelettes de papier, banderilles de consignes. Oh! Les Saints, vous dormez? Laissez, laissez…
Et toi le scribe de contrainte, contraignant "contraigneur",
tu t'en fous! Tu dors toi aussi! Laisse! Je vais me brouiller seul, m'embrouiller sûrement. Laisse. J'ai une contrainte. J'organise mentalement un rendez-vous avec elle. Laisse-moi me débrouiller seul, laisse. Laisse de corde. Corde laide. Seul le chien tire sur sa laisse à toujours aller, aller voir, sentir
le plus loin.
Il veut toujours avancer. Le bout du pré, le bout du chemin, le coin de la rue... Il ne sait pourquoi, mais il veut cela, toujours plus. Moi, je sais ce qui est là bas, sans y avoir mis un pied, je peux l'imaginer, l'inventer même. Donc y aller, ne serait que simple vérification. Á quoi bon? Si je tire sur la corde c'est pour la briser. Je me détache et débarque. J'ai une rencontre avec ma contrainte. Prendre la contre-allée. En avance, elle est là. Elle a déjà commencé.

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