mercredi 2 juin 2010

Petit prince aux pieds coupés mais que vois-tu, maton, sous le ciel ?


Que dessinent les princes, les maîtres d'étoiles, les souverains trafiquants et les ordures d'amour, le matin au couché. Que matent-ils ainsi, les amis, les matons, avec leurs longues vies.
Je me couchais de fort bonne heure le matin, les moignons torchés dans leurs linges. La nuit se binait en lambeaux sur ma lentille, je n'avais pas d'envie particulière à ce moment-là. Même dormir, enfin. L'écharpe de maman me tripotait l'échine ce matin. Me triturait le menton c'est de la laine et mon pyjama me gravait des runes insanes.
Ce matin. La guigne ce ciel. Que lire là-haut qu'un trait qu'une lampée ne saperait pas. Auprès de ma grosse putain d'ourse pas banale je vais dormir je vais mettre l'oreille sur son sac à la grosse et ronfler des airs de torero, tiens ça m'fait penser à Sébastien Castella, sexe au clair sous le brushing, sa voix de fausset, Juan Aparicio, lèvres offertes à la puissance du fauve, qui plonge en lui. Les étoiles servent encore, ben ouais dans ma nuit nuit bien sombrette, avec des taches de nuages, et mes jolis rêves de sodomie s'envolent, par la rondelle métallique, étroite, jusque la lune translucide, s'éparpillent à tous les vents, je vais te faire la peau mignon, te la transpercer, ouvrir les lèvres de ton ventre, trouver l'estomac, défoncer la vésicule, le pancréas croquer dedans. Ah ah ah ! La grosse Ourse à poils, pelage froid, pelage droit putain ça y est, ça y est elle se gratte le bidon – et je n'ai pas besoin de te parler de sa vulve gelée, sa vulve brochée bouchée magasin de plaisir des yeux et magasin d'enfants morts à la montagne. Longues chevauchées vers la montagne, détour par les gouttes ivoirines le chemin des tissages et puis, au bout, les baisers drus chuchotés. Le petit poney en plus, non mais regarde le poney l'âne la chienne Pégase la chienne de ponette avec ses ailes de pigeon à la con. Oui c'est ce que j'ai dit c'est parce que je ne peux rire ahahahahaha sans saigner les cochons qui s'emmêlent et bêlent sur les sommets de l'Himalaya, l'Himalaya parce que c'est haut. Petit prince aux yeux pétillants d'orge brun, son régime de bananes sur les oreilles. L'a pris une grue pour monter en haut de sa montagne ? avec ses chevaux ? Putain sur ses grands chevaux putain. Et maintenant j'arrête. Je n'en peux plus de m'entendre. On ne s'entend plus je veux dire. Parler. Oh mon prince mon joli prince aux pieds coupés.

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